Essai des Subaru WRX/STi 2021 | Essais routiers | Auto123 (2024)

Oro Station, Ontario - Qui dit Subaru WRX et STi, dit championnats du monde de rallye. C’est dans ce créneau que Subaru s’est fait connaître et qui a contribué à son image de sportive rebelle. Mais le modèle est figé dans le temps depuis 2015. Puis en 2017, Subaru se retire de cet univers, alors que ce loisir devient trop dispendieux. Toutefois, le duo WRX et STi est resté en poste et leur caractère forgé en course automobile demeure encore bien présent.

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Un événement unique
Pour démontrer la personnalité unique de ce duo, Subaru nous a invités à Oro station Motor, en Ontario, sur le lieu du futur circuit routier qui mesurera 4,2 km (la même longueur que le circuit Gilles Villeneuve à Montréal). Le site qui est actuellement en construction n’est pas asphalté, ce qui a permis à Subaru d’improviser un parcours de rallye sur la terre pour montrer de quoi sont faits les WRX et STi.

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L’année 2021, la dernière de la présente génération
La firme japonaise a déjà annoncé qu’une nouvelle mouture arriverait en 2022. Au moment d’écrire ces lignes, nous avons peu de détails sur le sujet, mais nous pouvons supposer que le moteur de la prochaine STi sera le 4 cylindres de 2,4 litres turbo et pourrait développer 400 chevaux, selon les plus récentes informations.

Les motorisations demeurent les mêmes ; un 4 cylindres turbo de 268 chevaux. Subaru n’a jamais réussi à produire des boîtes manuelles douces et fluides comme BMW ou Porsche, mais elles sont tout de même préférables à la boîte CVT, offerte en option pour la WRX.

La STi, plus brutale, peut devenir un peu extrême pour une conduite au quotidien, les 310 chevaux fournis par son moteur de 2,5 litres lui donnent du cran. Pour la STi, la transmission manuelle reste le seul choix.

Un plaisir juvénile
Après un exercice de slalom en WRX et quelques figures dans la terre avec la STi, nous nous sommes retrouvés sur un petit circuit en terre de 1,25 km pour voir de quel bois se chauffent ces bolides.

Le but de l’opération était simple : lancer les voitures à bride abattue. Ceux qui doutaient encore de la solidité du châssis de cette berline ont été confondus. Entre le deuxième et le troisième rapport, nous avons poussé les machines dans leur dernier retranchement durant cinq à six tours de piste en remplissant tous les recoins de terre, et la voiture en redemandait ! Une façon ludique de prouver qu’elle est capable de travailler fort.

Moins confortable au quotidien
Nous sommes conscients que personne n’ira tester sa WRX ou sa STi dans de telles conditions à moins de participer au championnat canadien de rallye. Nous les avons donc conduites aussi sur la route normale. Si la puissance était au rendez-vous, le raffinement a, quant à lui, été mis de côté. L’accélération se fait avec beaucoup de secousses et vous brasse tous les os du corps, ce qui n’est pas un atout pour une voiture de tourisme. La boîte manuelle manque de synchronisme et chaque changement de rapport nous projette vers l’avant. Il faut bien tenir le volant pour éviter de dévier de sa trajectoire.

Par contre, une fois le petit tremblement de terre passé, la conduite à vitesse de croisière devient beaucoup plus calme. D’ailleurs, si vous devez en faire votre voiture de tous les jours, la WRX est beaucoup plus civilisée que la STi qui demeure raide même à régime d’autoroute, à cause de sa suspension sèche.

Un bel espace de vie
Pour une berline sport, la WRX offre un habitacle spacieux avec assez d’espace pour quatre adultes. La visibilité est excellente grâce aux montants de toit fins, aux grandes fenêtres ainsi qu’au vaste pare-brise qui procure au conducteur un champ de vision généreux. Les sièges sont confortables. La position de conduite, droite et sportive, est accentuée par l’ajout de sièges Recaro dans la version STi.

L’écran tactile est petit (il a peu évolué depuis 2015), mais bien conçu et facile à utiliser. Comme tous les produits Subaru, le système audio semble sortir tout droit d’un ancien magasin Radio Shack. Il n’y a aucune aide à la navigation, mais avec les technologies Apple Carplay et Android Auto, vous n’avez qu’à brancher votre téléphone pour remédier à ce problème.

Si vous choisissez la boîte manuelle, vous n’aurez pas droit aux multiples dispositifs de sécurité de Subaru dont le régulateur de vitesse adaptatif, le système d’atténuation des collisions avant et le système d’alerte de franchissem*nt de ligne. Mais est-ce vraiment utile dans une voiture sport ?

Pour le reste, l’habitacle bénéficie d’un bel agencement et de commandes bien placées.

Fiche technique deSubaru WRX 2021

Conclusion
Aucune autre sportive ne possède cette capacité d’aller se faire battre sur un chemin dédié au rallye sans se faire démolir, puis retourner comme si rien n’était sur les routes asphaltées. La WRX et la STi sont très solides et amusantes à conduire. Il faudrait seulement que Subaru travaille sur leur niveau de raffinement pour la prochaine génération. La voiture trahit son âge, surtout à l’intérieur. Elle est aussi relativement bruyante sur la chaussée. Le manque de raffinement, l’absence de technologie à bord, la conduite cahoteuse, la réponse lente de l’accélérateur en ville et son coût d’entrée assez élevé sont autant d’éléments qui rendent son achat moins alléchant.

Le WRX reste le meilleur choix pour l’instant, mais nous vous conseillons d’attendre la nouvelle génération l’an prochain, qui risque d’être plus intéressante.

On aime

Bon espace de cabine
Conduite inspirante
Châssis très solide
Rouage intégral performant

On aime moins

Manque de raffinement dans la conduite
Habitacle bruyant
Habitacle vieillot
Suspension sèche (STi)